Session 28: P.B. Shelley’s “The Sensitive Plant”, February 29th, 5pm

Session 28 of our seminar will take place on February 29th 2024 from 5 to 7.30 pm at the ICP (salle B01 Robert d’Harcourt, Maison de la recherche, 74 rue de Vaugirard, 75006 Paris) and online.

This image has an empty alt attribute; its file name is mimosa2.jpg

Pauline Hortolland (LARCA, Université Paris Cité) will give a paper entitled “Poétique et politique du végétal dans « The Sensitive Plant » de Percy Bysshe Shelley”. François Bouteau (Maître de conférences à Université Paris Cité, Laboratoire Interdisciplinaire des Énergies de Demain) will be her respondent.

This is a joint session with the Environnemental Humanities research group and the “Humanités et questions environnementales” research group.

Please email e.murail@icp.fr if you wish to attend in person.

Résumé : Le poème « The Sensitive Plant », composé en 1820 par le poète romantique Percy Bysshe Shelley, décrit la chute d’un jardin édénique après le décès du jardinier, l’instance régulatrice incarnée par « the Lady ».  Le poème se concentre plus particulièrement sur le sort macabre de la sensitive, dans laquelle la critique a souvent vu un avatar du poète romantique à la sensibilité hors du commun. Dans la période romantique, la sensitive (« mimosa pudica ») était considérée comme une anomalie biologique brouillant la frontière entre l’animal et le végétal. Cette présentation vise à approfondir et à renouveler cette lecture du poème en voyant dans le charnier végétal décrit dans la troisième partie du poème la description d’un champ de bataille faisant écho aux nombreux conflits militaires qui caractérisent la période romantique. En s’appuyant sur les travaux de Jeffrey T. Nealon (Plant Theory : Biopower and Vegetable Life, Stanford UP, 2016), cette présentation cherche à nuancer l’horizon de la décomposition qui semble définir le poème afin de souligner l’effort du poète pour penser les rapports qui structurent le vivant sur un autre mode que celui de la guerre dans cette période troublée. Cette idée sera étayée par l’analyse de certaines images botaniques utilisées dans un autre poème également composé en 1820, « The Witch of Atlas ».  Cette présentation a pour but de montrer comment, tout en renouvelant profondément la vision optimiste d’Erasmus Darwin, la poésie botanique de Shelley a pu constituer un terrain fertile pour l’élaboration d’autres modes de vie dans une période caractérisée par l’émergence d’une biopolitique militaire (N. Ramsey, Romanticism and the Biopolitics of Modern War Writing, Cambridge UP, 2023). Enfin, dans une perspective plus large, cette présentation s’interrogera également sur l’utilisation esthétique et politique des plantes par la poésie, entre métaphore, parabole et analogie.

Leave a comment

Design a site like this with WordPress.com
Get started